« L’Etat ne peut s’immiscer arbitrairement » dans les décisions des femmes concernant leur reproduction, a estimé la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) au dernier jour jeudi d’une audience devant la Cour interaméricaine des droits de l’homme qui se penchait pour la première fois de son histoire sur le droit à l’avortement.
Basée au Costa Rica, la Cour interaméricaine a examiné pendant deux jours le cas d’une jeune femme, « Beatriz », empêchée de mettre fin à une grossesse à risque au Salvador, un des pays aux lois les plus restrictives au monde en la matière.
Le Salvador « a engagé sa responsabilité par omission » du fait que la loi du pays « n’a pas garanti (à la jeune femme) l’accès à une interruption de grossesse », a estimé Tania Reneaum, secrétaire exécutive de la CIDH, représentant le ministère public dans ce procès.